vendredi 12 novembre 2010

Tout sur rien, un genre de suite

L'internet est le lieu de tous les débordements. On réagit promptement, on peut écrire les pires sottises et on se croit immunisé... C'est comme conduire une bagnole finalement. Cette semaine, il y a eu cet animateur de radio qui a twitté des propos dignes de l'âge des tavernes sur Cœur de pirate, et aussi Édouard Bond qui a écrit une chronique pour laquelle il s'est excusé profusément.

Puis il y a moi, qui, au bout du compte, vaut pas plus cher. Dont les deux neurones ont pété une coche ce matin. Mes excuses à Philippe-Aubert. Si dorénavant il m'évite, je ne pourrai lui donner tort.

14 commentaires:

François Bélisle a dit…

C'est une soupe à laquelle il faut goûter au moins une fois, semble-t-il. Elle goûte pas bon et il ne faut pas y réagir avec trop d'émotions... :>S
Mais tu n'avais nommé personne.

Gen a dit…

En effet, on finit toujours pas se mettre les pieds dans la bouche... comme dans la vraie vie en fait, sauf que sur le Net les écrits restent. Et la culpabilité nous torture.

Faut faire ce que tu fais : s'excuser et passer à autre chose.

Et comme dit François, tu n'avais nommé personne. C'était un cas de "si le chapeau te fait, met-le". Tant qu'à moi, si la situation t'avait vraiment insultée, c'était une réaction normale. Un peu forte, mais normale ;)

Philippe-Aubert Côté a dit…

Je ferai une ultime intervention sur cette histoire.

1)À Richard, 2) À François et Gen, 3) Aux autres en général

À Richard :

Je suis un être profondément sauvage mais j’estime être un gentleman. On m’a dit autrefois des mots pires que « petit connard prétentieux » et il m’en faut plus pour me blesser. Devant le repentir évident que tu manifeste, je vais accepter tes excuses par le web à la condition que tu ne commettes plus *jamais* cette erreur.

À François (que je ne connais pas) et à Gen :

Le fait de ne nommer personne n’atténue rien, et permettez-moi de croire que si vous aviez été le type visé par le commentaire de Richard, vous penseriez sans doute autrement. Je me sens obligé de vous répondre parce que je crains que les autres ne croient qu’une absence de réaction revient à dire que je cautionne votre réflexion.

Imaginez : je passais un vendredi tranquille à faire mes trucs habituels et à vouloir profiter d’un congé d’après-midi que je m’étais ménagé pour travailler sur un projet d’écriture important. Et là, je tombe sur un message qui sans me nommer profère des menaces à mon égard — parce que c’est une forme de menace (« on va se revoir, mec, au prochain Boréal, pis tu vas avoir le fond de ma pensée... ») doublé d’insultes (« Petit connard prétentieux »). Il y a de quoi vous inquiéter, vous ne trouvez pas? Et inutile de dire que j’ai perdu le temps que je m’étais épargné à me demander quoi faire et à écrire une réponse polie.

Une telle menace, même si la personne n’est pas nommée, est pour moi une forme de manipulation mentale inexcusable : plutôt que d’aller voir la personne et de vérifier s’il y a vraiment offense, on passe à une attaque qui ne vise qu’à susciter l’angoisse en attendant le prochain Boréal. Et face à ça, le destinataire (moi donc) se questionne sur la personne qui l’émet : quels sont vraiment ses intentions? D’autant plus qu’une explosion soudaine sur un incident insignifiant qui remonte à des mois, ça paraît tout de suite étrange. Si Richard m’avait engueulé parce que je venais de le ridiculiser sur le web ou en personne c’est une chose. Mais franchement, pour une non-rencontre dans un endroit bondé qui remonte à je ne sais plus quand? (D’ailleurs, si on se croisait à nouveau sur la rue, je ne serais pas sûr que je le replacerais à nouveau…)

Bref, si vous avez des griefs, allez voir la personne ou écrivez-lui pour vérifier l’état exact des choses plutôt que de lancer une bouteille de poison à la mer — et dans la sphère publique en plus!
Et qu’on ne m’arrive pas avec une nuance du genre « Bah, tant que ce n’est pas une menace de mort… » Foutaises! Un message agressif est inexcusable…

Aux autres :

Aux autres, à tout ceux qui se sont amusés de ce paragraphe haineux parce que vous ne vous sentiez pas concernées. Avez-vous pensé une seconde à la personne qui était visée? Aucun de vous n’a eu le bon réflexe d’attirer l’attention de Richard sur le fait que proférer ce genre de propos sur le web était franchement indélicat? Réfléchissez un peu là-dessus.

Bon, le temps que ça m’a pris pour écrire cette lettre, je voulais le consacrer à des projets sur lesquels je retourne illico. C’est mon dernier mot sur cette affaire.

Daniel Sernine a dit…

Ah flûte! Un jour où je n'ai pas eu le temps de jeter un coup d'œil à l'Ermite, et je rate les feux d'artifice!
C'est bien ma chance! :O/

Gen a dit…

@Phil : Je peux comprendre que quand "le chapeau te fait", une menace, même anonyme (et même venant de Richard, qui n'est pas connu pour être un homme agressif), peut être dérangeante.

Par contre, il me semble que si je m'étais sentie visée par Richard, je lui aurais écrit directement. Et, connaissant Richard, il aurait fait disparaître le message incriminant, avec excuses toutes aussi anonymes que l'accusation... et on aurait oublié tout ça bien avant le prochain Boréal, bien trop occupés que nous sommes à essayer de découvrir l'identité de Marius Mars... :p

Philippe-Aubert Côté a dit…

Désolé Gen, pas d'accord. 1) Justement, je ne connais pas Richard, ce n'est pas mon ami, ni même une vague connaissance, mais juste un type en marge du milieu. Tu le connais bien, mais pas moi. J'ignore tout de son psychisme et devant de tels propos étranges, je n'avais franchement pas envie de lui écrire en privée. 2) Ses menaces étaient publiques et lues par plusieurs personnes. Je ne voulais pas qu'il se récuse et qu'après coup des rumeurs courent ("Tsé, le gars dont parlait Richard, c'est Phil, il paraît qu'il l'a snobbé, patati, patata...). Connaissant les liens qu'il entretient avec plusieurs personnes du milieu, cela aurait sûrement filtré. Je crois qu'il était plus judicieux de mettre les cartes sur la table et d'exposer moi-même ma version des faits reprochés (d'une insignifiance monumentale). C'était la meilleure façon, compte tenu des éléments que j'avais, de désamorcer tout ça.

Là, je suis vraiment tanné de cette histoire.

Gen a dit…

@Phil : Ok, je vois ton point de vue dans cette histoire. Désolée de ma suggestion alors. J'suis d'accord, mieux vaut enterrer tout ça. ;)

Philippe-Aubert Côté a dit…

À Gen : Pas d'trouble :-)

Ceci dit, il faut qu'on déterre la comptabilité des pots de vin... :-p

François Bélisle a dit…

Je suis moi-même, à mes heures, un petit connard prétentieux.

Aurais-je pensé autrement? Sans aucun doute. Mais je ne sais pas à quoi au juste.

richard tremblay a dit…

Phil : Je suis soulagé que tu acceptes mes excuses. Elles sont sincères, tu peux me croire.

Par contre, je ne peux m'empêcher de sourciller devant cette acceptation "à la condition que tu ne commettes plus *jamais* cette erreur".

J'ai fait une bourde monumentale, je te présente mes excuses, tu les acceptes ou pas.

J'ai pas besoin d'un directeur de morale ou de conscience.

Là-dessus, on passe à autre chose.

Philippe-Aubert Côté a dit…

Les mots "envers moi" ont sauté à la fin de phrase.

richard tremblay a dit…

Dans ce cas, ok.

François Bélisle a dit…

Je sais maintenant à quoi il m'eut été donné de penser. J'ai, trop rapidement diront certains, mis au rencart l'ensemble des billets de mon blogue, croyant, à tort, ou fort certainement à raison, avoir blessé quelqu'un au plus profond de son âme.
Cette douce personne, que j'imagine être comme telle, a communiqué avec moi. J'ai compris, avec célérité ( un "l" ou deux, je ne sais trop, l'heure est tardive et se prépare lentement à céder le pas au matin frisquet) que j'étais un con fini, mais peut-être pas tout à fait.
J'ai repris mon blogue, avec, au minimum, 18 mois de billets à la poubelle et le plaisir de retrouver tout le monde.

Je pense qu'il ne faut jamais sous estimer sa présence dans un lieu, fusse-t-il le Boréal ( sois dit en passant, j'ai su qu'une de mes nouvelles y a déjà été en nomination, alors que j'ignorais tout de ce Boréal)

Si, par un hasard, vous êtes reconnu... l'estime se pointe.

Si, par lassitude, vous passez inaperçu, il n'y a aucune chance que je vous en porte rigueur. Dans tous les escaliers du monde.

Bon, je vous souhaite à tous la plus douce des nuits. Avec bises.

baboulebou a dit…

Et bin, il ne fait pas bon partir en longue fin de semaine, voilà que c'est la zizanie sur les ondes! Bien content que vous rabibochiez, Phil et Richard...