
Toute la journée je les ai entendu qui partaient pour leur longue migration. On aurait dit le grincement sans fin d'une poulie mal huilée.
Toute la journée je les ai entendu. Mais je n'en ai pas vu une seule.
À croire que j'hallucinais.
Un blogue qui parle de lectures et d'écriture, sans oublier Benjamin, Suzanne et moi
Je me suis rappelé un party où nous étions allés, Suzanne et moi, il y a plus d'une dizaine d'années à Saint-Hyacinthe (je crois). C'était un party avec très peu de jeunes, surtout des hommes et des femmes dans la quarante-cinquantaine. Il y avait là le président de l'association, Gaétan, un homme banal et même un peu laid, avec une petite bedaine confortable, des cheveux coiffés à la diable, un sourire comme un morceau de gâteau écrasé au sol, la chemise bouchonnée, mais qui dansait à merveille toutes les danses populaires. Cet homme, loin d'être un adonis, a fait danser les femmes toute la soirée (qui fut bien longue pour tous les autres mâles du groupe, dont moi, tous des piquets de clôture en manière de danse...), les faisant swinguer, virevolter, tourner, louvoyer, et rire, rire, rire... Dieu qu'elles étaient heureuses… L’instant d’une soirée, cet homme a été le plus grand séducteur de la planète.
Les hommes qui dansent bien plaisent aux femmes. C'est un axiome social.